Décembre 2023
Si les pouvoirs publics prennent en charge une partie des coûts de santé liés à l’obésité, de nombreuses dépenses restent à la charge des patients. Une enquête menée auprès de 299 patients atteints d’obésité sévère (IMC ≥ 35 kg/m², classe II) ou massive (IMC ≥ 40 kg/m², classe III) suivis dans des centres de référence en France laissent entrevoir l’ampleur du phénomène : 83 % des patients déclaraient être concernés par de telles dépenses, estimées à 2 027 euros en moyenne chaque année (soit 5 % des revenus du foyer).
L’origine de ces dépenses ? L’achat de vêtements adaptés, des consultations non remboursées (psychologue, diététicien, ergothérapeute, ostéopathe…), des abonnements à une salle de sport, l’achat de compléments alimentaires, des surcoûts de transport, etc. (Figure). En outre, 15 % des sujets déclaraient avoir dû renoncer à des soins au cours de l’année précédente, du fait de leur obésité ou de ses conséquences ; toutefois ce renoncement n’était pas exclusivement lié à des questions de coûts, mais aussi à des questions d’inaccessibilité ou d’équipements inadaptés aux personnes obèses.
Financement : Novo Nordisk.